L’Aquarius 2 fait route vers Marseille

Au bal des hypocrites, le gouvernement français mène la danse. Sa réponse négative à la demande solennelle de l’Aquarius d’autorisation à rejoindre le port de Marseille est dilatoire. Or elle n’est pas seulement importante afin de débarquer les 58 rescapés, dont 17 femmes et 18 mineurs, qui sont à son bord, elle lui permettrait aussi de rejoindre son port d’attache afin d’attendre un problématique nouveau pavillon, après ceux de Gibraltar et de Panama, pour remplacer le second qu’il va perdre une fois touché terre.

L’Allemagne vire à droite

Une crise politique profonde continue de couver en Allemagne. Le quatrième mandat d’Angela Merkel, qui sera le dernier, n’est pas parti pour ressembler aux précédents. Il devient secondaire de spéculer sur ses marges de manœuvre, la chancelière préférant dorénavant substituer aux compromis européens l’affirmation prioritaire des intérêts allemands devant l’agression de Donald Trump. Raison pour laquelle elle entend monter en puissance à Bruxelles afin de tout verrouiller.

La connexion turque de l’Allemagne

La livre turque continue de plonger et Moody’s a dégradé vingt banques et institutions financières en raison de leur dépendance aux financements en devises étrangères. Circonstance aggravante, la détérioration de l’économie turque « alimente l’inflation et compromet la croissance ». Le cabinet de conseil Capital Economics prévoit que le pays va basculer dans la récession. L’inflation, qui est déjà de 16%, devrait continuer à monter selon Berat Albayrak, le ministre des finances turc.

La baudruche Salvini s’est pour le coup dégonflée

Des nombreuses critiques venant de tous bords pleuvaient depuis des jours sur Matteo Salvini, l’une des plus dures venue de l’archevêque d’Agrigente, le cardinal Francesco Montenegro. Elle annonçait le débarquement dans la nuit des réfugiés restés bloqués sur le pont du Diciotti sous les auspices de l’Église. Il avait donné la veille le ton dans La Stampa en affirmant à propos des réfugiés du Diciotti : « des fois il m’arrive de penser que s’il s’était agi d’animaux, on les aurait mieux traités ». On peut encore compter sur la charité chrétienne.

Les insaisissables italiens

Un bras de fer oppose le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux autorités européennes. Depuis plus d’une semaine, il garde en otages cent dix-sept réfugiés sur le pont du garde-côtes italien Diciotti, où ils sont exposés à tous les temps. Finalement, le navire est à quai après avoir obtenu l’autorisation de pénétrer dans le port sicilien de Catane, mais pas de débarquer les réfugiés, à l’exception de 27 mineurs non accompagnés à la suite de l’intervention d’un procureur italien qui est monté à bord.